Le parcours type du skieur Romand
La vie du skieur Romand
Parmi toutes ces possibilités, le parcours type du (très bon) skieur Romand pourrait être:
- A 2 ans, il commence le ski.
- A 6 ans, il commence ses premières courses populaires.
- A 8 ans, il débute ses premiers championnats régionaux.
- A 11 ans, il intègre le groupe Ski Club de Ski Romand.
- A 13 ans, les portes des cadres régionaux s'ouvrent à lui. N'habitant pas très loin de Bulle, il intègre le CRP de Bulle.
- A 14 ans, il devient cadre A régional et participe aux courses interrégions.
- A 15 ans, il attaque les courses nationales.
- A 16 ans, ses brillants résultats lui permettent d'accéder au CNP de Brig.
- A 18 ans, ses brillants résultats en courses FIS lui permettent d'entrer
dans les cadres nationaux et de tâter de la Coupe d'Europe.
- A 20 ans, il entre dans l'équipe Suisse et entame ses premières courses Coupe du Monde.
- La suite se trouve dans votre média préféré ...
Portes de sortie
Vous vous imaginez bien que ce parcours idéal n'est malheureusement pas la règle, c'est même l'exception, et la très grande majorité des enfants entamant une carrière devra, un jour ou l'autre,
quitter la voie royale.
Cette porte de sortie arrivera plus ou moins tard selon les capacités de l'enfant mais on peut dégager quelques portes courantes liées à divers facteurs:
- La scolarité, lorsque la pression scolaire devient plus importante, comme le passage du primaire au cycle d'orientation ou du cycle au collège.
- Les diverses sélections, notamment à la fin des U16, lorsque le nombre de places, particulièrement comptées, au CNP/NLZ de Brig ne permet pas d'être sélectionné et que le rêve s'écroule.
- L'absence de résultats après les U16 dans les courses FIS et Coupe d'Europe et la nécessité d'entamer une carrière professionnelle.
- Les blessures qui parfois interrompent définitivement une carrière ou la compliquent grandement.
- L'affectif, l'adolescence étant source d'autres intérêts.
- Une saturation psychologique par un excès d'entrainement et la privation d'autres activités normales à cet âge.
- Les finances, tous les parents ne pouvant assumer les coûts croissants au fil des années.
- Les aspects familiaux, comme un divorce, ou professionnels des parents, perte d'emploi ou mutation.
- etc ...
Il faut donc être conscient que cette sortie prématurée va arriver pour la très grande majorité des coureurs et garder un minimum de bon sens dans les choix faits.
Mais envisager une porte de sortie ne veut pas dire ne pas y croire, parents et encadrement doivent tout mettre en œuvre comme si l'enfant était le futur Ligety, parce que, si ça se trouve, il le sera vraiment !
Ensuite, il ne faut pas voir cette porte de sortie comme un point final, il est possible de continuer à courir dans différents championnats dont le niveau est adapté au coureur (populaires, FIS, Masters, ...) et tout ce qui a été appris n'est pas perdu (confiance en soi, méthodes de travail, ...).